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Zéro expulsion au Brésil!
Le 30 juin, la suspension des expulsions au Brésil est sur le point d'expirer, menaçant un demi-million de personnes de devenir des sans-abri. Cependant, les conditions mêmes qui ont conduit à cette suspension sont toujours présentes.
L'économie stagne alors que les prix s'envolent. Un nombre croissant de personnes vivent dans les rues alors que la pandémie se poursuit.
La production alimentaire vitale réalisée dans les assentamentos et les campement du Mouvement des travailleurs sans terre (MST), qui a fourni plus de 6 000 tonnes de nourriture d'urgence pendant la pandémie, est également menacée. Si des expulsions ont lieu, ces sources de nourriture essentielles pourraient disparaître, ce qui augmenterait encore les besoins désespérés de la population.
Le gouvernement de droite de Bolsonaro s'en moque. Ses spéculateurs fonciers et ses amis de l'agriculture industrielle salivent devant toutes les terres qu'ils peuvent voler en quelques semaines. Mais tout comme nous les avons vaincus en mars, nous pouvons les vaincre à nouveau en juin... et donner plus de temps aux mouvements.
Le MST a été une lueur d'espoir pour les communautés rurales du monde entier et un leader du mouvement paysan mondial La Via Campesina. Tout comme ils ont construit une solidarité par-delà les frontières, ils ont besoin de notre solidarité maintenant.
La Grassroots International, les amis du MST et d'autres alliés internationaux se joignent au MST pour lutter contre les expulsions. Faites partie de ce mouvement en agissant dès aujourd'hui.
Traduction française
Chèr.es Mesdames et Messieurs
Je viens ici féliciter la Cour Suprême Fédérale du Brésil pour ses décisions prises de maintenir la suspension de toutes les expulsions urbaines et rurales au Brésil au cours de la période de pandémie.
Dans le monde entier, il existe des millions de personnes courant le risque de perdre leurs habitations et conditions de survie du fait de décisions de reprises de propriétés, violant le droit de base de tout être humain à pouvoir habiter un lieu.
Lors d’une pandémie mondiale d’une telle ampleur, au cours de laquelle un grand nombre de personnes ont perdu leurs emplois ou ont vu leurs revenus réduits; où il y eut une augmentation exponentielle d’insécurité alimentaire à l’échelle mondiale; en plus de tous les autres problèmes de santé impliqués, la décision de cette cour a servi d’exemple pour tous les tribunaux du monde.
Cependant, vous n’êtes pas sans savoir, Mesdames et Messieurs, qu'elle ne résout toujours pas le cœur du problème.
À la date du 30 juin 2022, expirera le délai d’extension de l’ADPF - Argument de Non-Conformité au Précepte Fondamental n•828, qui traite de la suspension des expulsions urbaines et rurales en période de pandémie.
Nous savons que le Brésil est en ce moment confronté à une quatrième vague de Covid-19, entraînant une considérable augmentation des cas de contaminations. En outre, on observe une aggravation des conditions économiques dans l’ensemble du pays, entraînant une aggravation sociale au sein des personnes considérées comme étant les plus vulnérables.
Si l’ADPF n’est pas étendu jusqu’à la fin de l’année, près de 123 000 familles en zones urbaines et 30 000 en zones rurales du Brésil, seront expulsées et exposées à diverses violations des droits humains fondamentaux, parmi lesquels, le droit au logement et à l’alimentation.
De plus, nombre de ces zones touchées par ces risques d’expulsions sont des territoires consolidés. En d’autres termes, les familles qui y habitent y vivent depuis plus de 10 ans, y possèdent des maisons construites en briques, des écoles, des centres de santé et de production d’alimentations. Certaines y possèdent même des coopératives commercialisant leurs produits sur les marchés brésiliens et internationaux. Au moment où le monde entier est en recherche de solutions à la crise sociale qui nous affecte toutes et tous, comment permettre la destruction d’espaces comme ceux-ci, qui représentent une solution pour des milliards de familles qui vivaient auparavant sans maisons ni habitations ?
Par conséquent, nous demandons à vos Excellences de faire preuve de sensibilité et d'étendre la validité de l’ADPF 828, au moins jusqu’à la fin de l’année.
Et qu'elles et ils travaillent, avec d'autres organes de l'État ainsi que la société brésilienne, à l’unique solution possible pour les zones d'occupation rurale et urbaine consolidées : l'expropriation des terres au profit de ces familles.
Enfin, nous remercions vos excellences de votre attention, nous comptons sur la réalisation des droits prévus par la Constitution Brésilienne et nous espérons que cette cour continuera à être un exemple de respect des droits humains pour le monde entier.
Traduction française:
Chèr.es Mesdames et Messieurs
Je viens ici féliciter la Cour Suprême Fédérale du Brésil pour ses décisions prises de maintenir la suspension de toutes les expulsions urbaines et rurales au Brésil au cours de la période de pandémie.
Dans le monde entier, il existe des millions de personnes courant le risque de perdre leurs habitations et conditions de survie du fait de décisions de reprises de propriétés, violant le droit de base de tout être humain à pouvoir habiter un lieu.
Lors d’une pandémie mondiale d’une telle ampleur, au cours de laquelle un grand nombre de personnes ont perdu leurs emplois ou ont vu leurs revenus réduits; où il y eut une augmentation exponentielle d’insécurité alimentaire à l’échelle mondiale; en plus de tous les autres problèmes de santé impliqués, la décision de cette cour a servi d’exemple pour tous les tribunaux du monde.
Cependant, vous n’êtes pas sans savoir, Mesdames et Messieurs, qu'elle ne résout toujours pas le cœur du problème.
À la date du 30 juin 2022, expirera le délai d’extension de l’ADPF - Argument de Non-Conformité au Précepte Fondamental n•828, qui traite de la suspension des expulsions urbaines et rurales en période de pandémie.
Nous savons que le Brésil est en ce moment confronté à une quatrième vague de Covid-19, entraînant une considérable augmentation des cas de contaminations. En outre, on observe une aggravation des conditions économiques dans l’ensemble du pays, entraînant une aggravation sociale au sein des personnes considérées comme étant les plus vulnérables.
Si l’ADPF n’est pas étendu jusqu’à la fin de l’année, près de 123 000 familles en zones urbaines et 30 000 en zones rurales du Brésil, seront expulsées et exposées à diverses violations des droits humains fondamentaux, parmi lesquels, le droit au logement et à l’alimentation.
De plus, nombre de ces zones touchées par ces risques d’expulsions sont des territoires consolidés. En d’autres termes, les familles qui y habitent y vivent depuis plus de 10 ans, y possèdent des maisons construites en briques, des écoles, des centres de santé et de production d’alimentations. Certaines y possèdent même des coopératives commercialisant leurs produits sur les marchés brésiliens et internationaux. Au moment où le monde entier est en recherche de solutions à la crise sociale qui nous affecte toutes et tous, comment permettre la destruction d’espaces comme ceux-ci, qui représentent une solution pour des milliards de familles qui vivaient auparavant sans maisons ni habitations ?
Par conséquent, nous demandons à vos Excellences de faire preuve de sensibilité et d'étendre la validité de l’ADPF 828, au moins jusqu’à la fin de l’année.
Et qu'elles et ils travaillent, avec d'autres organes de l'État ainsi que la société brésilienne, à l’unique solution possible pour les zones d'occupation rurale et urbaine consolidées : l'expropriation des terres au profit de ces familles.
Enfin, nous remercions vos excellences de votre attention, nous comptons sur la réalisation des droits prévus par la Constitution Brésilienne et nous espérons que cette cour continuera à être un exemple de respect des droits humains pour le monde entier.
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